« Je puis toutes trucs en celui qui me fortifie ». Quand nous y reflechissons c’est un verset etonnant, parce que d’abord l’apotre lui-meme a ete souvent en prison ; etonnant parce que au sein d’ cette epitre aux Philippiens il est en prison ; etonnant parce que celui-ci y avait tant de choses qui l’affligeaient au point qu’il pleurait (ch. 3: 18). Cela connaissait toutes ces choses negatives. Et pourtant il le evoque et il l’affirme categoriquement : « Je puis toutes trucs en celui qui me fortifie ». Comment saisir le sens de votre passage ?
Dans une telle meme epitre Paul devoile au ch. 3 : « je considere toutes choses tel des ordures, afin que je gagne Christ » ; au v. 12 : « je poursuis, cherchant a le saisir, vu aussi que j’ai ete saisi par le Christ » ; au v. 14 : « oubliant des trucs qui sont derriere et tendant avec effort vers celles qui sont devant, je cours droit au but pour le tarifs de l’appel celeste ». On pourrait dire : « Neanmoins, De quelle fai§on un quidam qui est en prison peut-il dire qu’il court droit au but concernant le tarifs de l’appel celeste ? Comment peut-il dire qu’il poursuit, cherchant a le saisir decouvert aussi qu’il a ete saisi via le Christ ? » Et pourtant il le dit, et c’est dans la meme epitre a quelques versets d’intervalle, donc il ne s’agit nullement ni de contradiction, ni de votre qu’entre-temps les circonstances ont change.
Il va falloir donc comprendre ce verset.
Le contexte au ch. 4: 10 a 14 (que nous avons lu) montre que l’apotre avait ete dans les privations. Les Philippiens lui avaient envoye 1 don par Epaphrodite (v. 10) : « vous avez fera revivre ce pensee me concernant ». Ca avait permis a Paul d’etre apparemment dans une certaine abondance (v. 12). Par votre don ils avaient pris part a son affliction (v. 14).
D’un cote il avait recu votre don mais il evoque lui-meme (les versets le montrent) qu’il a connu une certaine periode ou il etait au sein d’ l’abondance, une autre ou il etait dans l’affliction, et nullement juste l’affliction mais meme au sein des privations et au point d’avoir faim, et cela reste une epreuve peu commune que nous ne connaissons nullement.
Comment peut-il reconnai®tre : « Je puis toutes choses en celui qui me fortifie » ? Justement ces memes v. 10 a 14 donnent en solide part l’explication.
« Je puis toutes trucs en celui qui me fortifie », ce n’etait nullement d’obtenir de l’abondance di?s qu’il avait faim, votre n’etait pas de oublier les privations ; mais c’etait d’avoir appris, d’avoir ete enseigne « aussi bien a etre rassasie qu’a avoir faim », d’avoir appris aussi bien a etre dans l’abondance que en privations. Cela avait appris, il avait recu ces lecons. Il dit au v. 11 : « J’ai appris a etre content en moi-meme », puis v. 12 : « je sais », mais « je sais » parce que « j’habite enseigne ». Ainsi « Je puis l’ensemble de trucs en celui qui me fortifie » n’est jamais tant une question de resoudre les difficultes exterieures, mais d’apprendre du Seigneur et d’etre enseigne a s’y comporter et a y marcher avec le Seigneur, la ou on saisit le Seigneur (ch. 3: 12), la ou on gagne Christ (ch. 3: 8), ou on regarde le tarifs de l’appel celeste (3: 14). Voila les lecons que Jean a apprises !
Dans ces situations, le regard de Jean i propos des circonstances n’est gui?re trop le regard ordinaire que nous portons nous-memes, ou qu’ont des hommes. Deja le ch. 3: 8 cause de votre regard, lorsqu’il regarde toutes trucs tel des ordures « afin que je gagne Christ ». Nous connaissons ce verset – que le Seigneur nous donne de mieux le concevoir ! Mentionnons les autres circonstances dont parle cette epitre : d’abord cette premiere crainte qu’etant en prison, l’evangile n’en souffre puisque lui qui etait un puissant predicateur ne pouvait plus exercer son ministere tel auparavant. Son regard est ailleurs, ch. 1: 12 : « Or, freres, j’ai envie que vous sachiez que les circonstances par lesquelles je passe seront plutot arrivees pour l’avancement de l’evangile ; en fai§on que mes liens seront devenus manifestes comme dit en Christ, dans bien le pretoire et a tous les autres, ainsi, que bon nombre de freres, ayant, dans le Seigneur, retourne confiance avec mes liens, ont beaucoup plus de hardiesse pour annoncer la parole ». Cette circonstance exterieure est apparemment votre echec – et un gros echec puisque le plus puissant des predicateurs etait reduit au silence – L’apotre dit : il faut regarder des choses comme vous devez, vous devez analyser nos choses dans le bon sens ! Et le bon sens, c’est le contraire : c’est cela amene la publicite de l’evangile. D’une part la totalite des gens au pretoire reconnaissent que le emprisonnement n’est pas trop parce qu’il a mal fera, mais parce qu’il a annonce le Seigneur ; et puis l’integralite des freres se mettent a precher, ainsi, a precher avec hardiesse en manii?re qu’il y a une multiplication des serviteurs.
Tout au long de l’epitre on lit des enseignements de ce type.
Ch. 1: 29 : « a vous il fut gratuitement donne, par rapport a Christ, non-seulement de croire en lui, mais aussi de souffrir pour lui ». Voila que la souffrance Afin de Christ reste presentee tel votre don – 1 don gratuit. On dira : « Mais comment ? Souffrir Afin de Christ amene au decouragement… a la detresse… on reste tourmente… il faut bien abandonner… » L’apotre ne montre rien de bien i§a ! Evidemment, ces encouragements que nous trouvons au sein d’ ces paroles de l’apotre paraissent des encouragements ayant la force de l’Ecriture – non nullement notre propre force ou la force a moi, car nous faillissons certainement a bien des egards. Mais voila la souffrance presentee tel quelque chose de normal, ainsi, meme de positif !